Fédération de Haute-Saône du Parti socialiste

7.1.2025 – Il y a 10 ans… – Nous sommes toujours Charlie

En 2015, la France était frappée par une série d’attentats islamistes. 17 personnes ont été abattues au cours de ces 3 jours terribles. Nous leur rendons hommage et réaffirmons notre combat pour la liberté d’expression et contre l’antisémitisme.

Le 7 janvier, c’est le journal Charlie Hebdo qui a été la cible des terroristes.
10 ans plus tard, les visages des victimes, journalistes et policiers morts ce jour-là, restent gravés dans nos mémoires. Et aujourd’hui plus que jamais, nous réaffirmons notre combat pour la défense de la liberté d’expression.

Nous rendons hommage aux victimes et réaffirmons plus que jamais notre combat pour la liberté d’expression. #JeSuisCharlie

l y a 10 ans, Frédéric, Franck, Cabu, Elsa, Charb, Honoré, Bernard, Ahmed, Mustapha, Michel, Tignous et Wolinski étaient victimes du terrorisme islamiste.
Face à l’obscurantisme, nous défendrons sans relâche la liberté d’expression.
Nous n’oublions pas.

Communiqué du 7 janvier 2025

l y a dix ans jour pour jour, au début du mois de janvier 2015, la France était victime du terrorisme islamiste. 

Le 7 janvier, dans les locaux de Charlie Hebdo, 12 personnes étaient assassinées, dont huit membres de l’équipe d’un journal emblématique, satirique, indépendant et laïque que des terroristes ont voulu faire taire parce qu’il avait simplement usé de la liberté d’expression, celle née de la Révolution française et de la fin du délit de blasphème, pour publier des caricatures de Mahomet. C’est la première fois au monde qu’une rédaction était ainsi décimée. 

Le lendemain, Clarissa Jean-Philippe, une jeune policière de 26 ans, était abattue froidement d’une balle de kalachnikov dans le dos dans une rue de Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, à proximité d’une école juive qui était probablement visée. Le 9 janvier, à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, lors d’une prise d’otage, 4 clients étaient tués par le même terroriste que celui qui a agi la veille. Ils avaient été ciblés parce que juifs. 

Au cours de ces trois terribles journées, trois terroristes islamistes ont assassiné à l’arme de guerre 17 personnes. Nous commémorons aujourd’hui le souvenir de chacune d’entre elles et nous adressons notre soutien aux victimes, à celles notamment qui peinent à se reconstruire, ainsi qu’à leurs proches et leurs familles. 

Dans un pays en état de sidération, Un peuple s’est levé, des millions de personnes se sont rassemblés, formant le 11 janvier des cortèges monstres dans le pays. “Au rythme de la vie, Je marche ma douleur, Et je marche Charlie, Je ris et je pleure” comme le chante Matthieu Chedid.

Dix ans plus tard, où en sommes-nous ? Charlie Hebdo est toujours là, « increvable » comme l’affiche sa une cette semaine, plein de dessins et de mots pour exprimer librement ses quatre vérités. Et selon un sondage Ifop pour la Fondation Jean Jaurès, 76 % des sondés estiment que « la liberté d’expression est un droit fondamental, la liberté de caricature en fait partie », soit 18 points de plus qu’en 2012. Mais une partie de la jeunesse ne partage pas cette vision, ce qui veut dire qu’à long terme le combat à mener reste entier.

Dans une période de tension extrême, on se souvient aussi que les Français ne se sont pas divisés, ni même entredéchirés. La France est restée unie, rassemblée, faisant preuve d’une incroyable résilience et nous le devons tout autant aux autorités (politiques, religieuses, associatives, syndicales…) qu’aux citoyennes et citoyens qui ont su préserver notre cohésion dans la République. 

Pourtant, cette semaine de janvier 2015 a aussi mis en exergue les fractures françaises, celles qui creusent le sillon de la discorde nationale. Tous les Français n’ont pas été Charlie. Ainsi les trois terroristes islamistes étaient français. Le principe de laïcité est ainsi toujours contesté par tous ceux qui instrumentalisent la religion, qui veulent imposer les règles de Dieu au-dessus des lois de la République. Mais il est aussi menacé par certains qui n’hésitent à le retourner contre la République, en le transformant en un outil de croisade contre les seuls musulmans.

Les attentats de janvier 2015 ont visé des juifs parce qu’ils étaient juifs. Cet antisémitisme inacceptable, nous l’avions déjà vu à l’œuvre à Toulouse, en 2012, quand un terroriste islamiste a tué trois militaires puis quatre personnes juives dont trois enfants de l’école Ozar-Hatorah. Depuis le 7 octobre 2023, les actes antisémites ont progressé en France – selon les chiffres officiels, au 30 novembre, on compte près de 1 500 faits d’antisémitisme, dont 63 % représentent des atteintes à la personne. Nous devons entendre l’inquiétude de nos concitoyens juifs à vivre dans leur propre pays et prendre les mesures nécessaires pour les assurer de leur place dans notre République. L’antisémitisme ne doit pas s’installer en France

La République est un combat et un message universel ! Il nous appartient, plus que jamais, d’en porter les valeurs, celles héritées des Lumières et de la Révolution française, celles qui font battre le cœur du socialisme de Jean Jaurès. “Même si le ciel est gris (Charlie), j’entends le vent siffler (Charlie). Le vent universel de la fraternité” (Matthieu Chedid).

Dix ans après, toujours Charlie !