Ce mardi 22 octobre, nos député·e·s européen·ne·s se sont prononcés en faveur de l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer un prêt à l’Ukraine. L’extrême droite de Jordan Bardella, quant à elle, s’est abstenue.
Une fois de plus, le Rassemblement national est aux côtés de la Russie et de Poutine.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 22 OCTOBRE 2024
Aujourd’hui, le Parlement européen approuvera l’utilisation des revenus des avoirs russes gelés pour financer jusqu’à 35 milliards d’euros de prêts à l’Ukraine. Cette concrétisation des engagements pris par le G7 en juin est une étape importante dans notre soutien à l’Ukraine.
« Mais ce n’est qu’un premier pas, et il est impératif d’en franchir un autre, décisif : saisir la totalité de ces avoirs russes immobilisés en Europe » souligne Raphaël Glucksmann, co-président de la délégation française du groupe S&D.
« Nous réaffirmons notre engagement total à soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire, et aussi longtemps que nécessaire. L’utilisation des revenus de ces avoirs – ces derniers sont estimés à 260 milliards d’euros, dont plus de 200 milliards détenus au sein de l’Union européenne – est un début encourageant, mais il faut aller plus loin pour combler les besoins massifs de financement de l’Ukraine, évalués à près de 500 milliards de dollars par la Banque mondiale. Dans un contexte international incertain, marqué par l’échéance des élections américaines et leurs possibles conséquences sur l’aide des États-Unis à Kyiv, l’urgence d’une réponse européenne forte et durable s’impose » ajoute l’eurodéputé.
« La saisie est d’autant plus nécessaire que le gel actuel est suspendu au renouvellement des sanctions par le Conseil, à l’unanimité, tous les six mois. C’est à chaque fois l’occasion pour Viktor Orbán de servir les intérêts russes et d’exercer son chantage. Nous le répétons : il faut abandonner cette règle de l’unanimité et autoriser le Conseil à se prononcer à la majorité qualifiée en matière d’affaires étrangères ».
« Notre message à Poutine est simple : la Russie paiera jusqu’au dernier centime pour les destructions infligées à l’Ukraine. La confiscation des avoirs publics russes est une réponse collective défendue par des experts en droit international et légitime au regard des violations des obligations internationales par la Russie » conclut l’eurodéputé.