Nous demandons le déclenchement en urgence de l’état de calamité naturelle exceptionnelle, la mobilisation des fonds d’urgence européens et un jour de deuil national.
Comme exprimé par son Premier secrétaire Olivier Faure dès dimanche, le Parti socialiste fait part de son émotion et de sa solidarité à l’égard des Mahoraises et des Mahorais frappés très durement par le cyclone Chido. Comme avant lui les ouragans Irma en 2017 et Hugo en 1989, la puissance de Chido est l’une des conséquences directes du réchauffement des océans.
Mayotte, c’est la France. Et cette catastrophe, dont tout porte à croire que le bilan humain – encore incertain – sera très lourd, est une tragédie nationale qui a frappé le territoire le plus pauvre et le plus vulnérable de la République.
La situation dramatique sur place appelle un engagement exceptionnel de l’Etat et de ses services enlien avec les acteurs sur place (élus, associations,…). La solidarité nationale doit être mobilisée pour relever les défis de l’assistance immédiate aux populations, de la remise en route des services publics essentiels et de la reconstruction.
Le premier de ces défis d’ampleur est de reconstituer toute la chaîne logistique permettant d’acheminer vers l’archipel et d’assurer la distribution de l’eau potable, des vivres, des médicaments mais également des matériaux pour la reconstruction des voies de communication et des abris pour les dizaines de milliers d’habitants qui ont tout perdu.
L’urgence commande au Gouvernement de bousculer les procédures en utilisant notamment le déclenchement de « l’état de calamité naturelle exceptionnelle », dispositif prévu par la loi 3DS du 21 février 2022 qui permet de préjuger la condition de force majeure ou d’urgence pour rétablir le fonctionnement normal des institutions, l’ordre public, la sécurité des populations et l’approvisionnement en biens de première nécessité.
Mayotte, c’est aussi une région ultrapériphérique de l’Europe et, à ce titre, la France doit demander lamobilisation des Fonds de solidarité communautaires – Fonds de solidarité de l’Union européenne(FSUE) et Soutien régional d’urgence (RESTORE) – prévus dans de telles circonstances. Mais cet engagement de l’État doit aller au-delà de l’urgence et dégager des perspectives d’avenirpour les Mahoraises et les Mahorais. Pour les socialistes, la reconstruction de Mayotte devra être une priorité nationale à inscrire d’emblée dans une logique d’adaptation et de résilience au changement climatique, en apportant une attention particulière aux populations les plus vulnérables des Outre-mer français dans l’Océan Indien, mais aussi dans les bassins Atlantique et Pacifique.
Au regard de la situation dramatique, le Parti socialiste demande que soit décidée une journée dedeuil national en solidarité avec nos compatriotes Mahorais.